En préambule, je tiens à prévenir que cet article varie un peu dans le contenu par rapport aux précédents. Autant il paraîtra limpide à celles/ceux qui pratiquent déjà le jeu, autant certains termes pourront sembler abscons à d’autres. Cependant, n’hésitez-pas à me contacter si vous avez des questions !
Dans l’article précédent, j’avais abordé les extensions. A l’heure où je l’avais écrit, le second cycle venait à peine de débuter. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’un dernier datapack à sortir et le cycle sera complet. D’où mon envie de vous parler d’un nouveau « type » de cartes incluses dans Netrunner : les cartes Caïssa.
De quoi s’agit-il ? Ces cartes et le mécanisme dont elles s’inspirent sont calquées sur les déplacement des pièces aux échecs.
Dans la pratique, ça donne quoi ?
Chacune de ces cartes reprend le principe de « déplacement » de la pièce d’échec qui lui est associée.
-> Le Pion, une fois posé sur une glace, peut, pour un clic, se déplacer vers la glace se trouvant « à la racine » du serveur..
-> Le Cavalier, lui, doit « sauter » une glace pour changer de glace hôte (toujours pour un clic), dans n’importe quel sens, mais sur le même serveur.
-> Le Fou, quant à lui, toujours pour un clic, passe d’un serveur central (HQ, R&D ou Archives) à un serveur distant, et vice-versa.
-> La Tour, enfin, peut se déplacer sur la glace d’un autre serveur à « hauteur » identique (toujours pour un clic).
On ne peut pas plus respecter les règles des échecs, non ?
Chacune d’entre elle dispose également d’une fonction spécifique :
1/ Un remplacement par un autre Caïssa – tiré de la main – pour le pion, et ce, sans aucun coût additionnel.
2/ Le Cavalier est un brise glace AI (avec 7 en force), qui casse n’importe quelle routine de glace pour 2 crédits.
3/ Le Fou baisse la force de la glace hôte de 2 points.
4/ Quant à la Tour, le coût d’activation de toutes les glaces protégeant le serveur est augmenté de deux.
Sur le papier, c’est effectivement très intéressant. En pratique, il y a UN gros défaut, et non des moindres. Pour sortir les 4 Caïssa, il vous en coûtera 3 MU (le pion ne coûte rien). Aussi, pour votre jeu reste viable (il ne faut pas oublier qu’il faut des MUs de libre pour les brise-glace), vous devrez inclure dans votre deck des cartes de type Djinn, Sherazade ou Modem Spinal afin de ne pas trop amputer votre capacité mémoire. Ce qui entraîne deux difficultés supplémentaires : avoir une économie suffisante tout en n’augmentant pas plus que nécessaire le nombre de slots utilisés. Sont-ils tous nécessaires, ou certains sont-elles dispensables ?
Déjà, je dirais qu’il ne faut pas faire du x3 pour chacune de ces cartes, et qu’un x2 dans le deck suffit. Cela évite de trop tourner votre jeu autour d’une seule et même structure et de lui garder une certaine versatilité. Ensuite, le Pion me paraît être le plus dispensable des 4. Autant il a un intérêt certain en Early Game (au début de la partie, afin de le place sur la glace « racine » d’un serveur), autant, plus tard, son intérêt décroit d’autant (obligé de le placer sur la glace périphérique d’un serveur et de le faire progresser vers la glace racine au prix d’un clic – précieux – à chaque fois).
Enfin, avec des cartes du type Déjà Vu ou Commande Spéciale, il est possible de réduire un des Caïssa en nombre dans votre deck.
Le Gambit Dame
Le Gambit, aux échecs, est l’action d’offrir un pion en ouverture afin de gagner un avantage positionnel certain par rapport à son adversaire.
Que dire donc de cette carte ?
On est purement dans la thématique du Gambit, le « ça passe ou ça casse ».
Avancer une carte non découverte sur un serveur distant de la Corporation jusqu’à trois fois, et prendre en retour 2 Crédits par pion avancement posé sur la carte. Source de revenus complémentaire, certes. Mais le risque est important. Si on avance un projet, celui-ci risque d’être finalisé le tour suivant. Par contre, si ce n’en est pas un, le Runner gagne 6 Crédits pour 2 clics. L’opération est donc rentable.
Certains (dont moi), jouent beaucoup avec Pirastim
D’autres trouvent que le rapport gain/risque de Pirastim est déséquilibré (voir sa main réduite de 1 de manière permanente peut être dangereux).
Le Gambit Dame serait-il une alternative moins « risquée » au Pirastim ? À voir. Le débat peut s’ouvrir, en tout cas !